Cet essai de la Moto Guzzi Stelvio marque un vrai tournant chez la marque italienne puisqu’on a à faire à une machine moderne comme la V100 Mandello S dévoilée l’année dernière mais dans une catégorie qui a le vent en poupe, celle des trails.

Moto Guzzi ne se cache pas, cette machine est avant tout faite pour la route mais elle peut s’affranchir de quelques passages sur des pistes si le coeur vous en dit.

Quoi qu’il en soit, Moto Guzzi nous propose une machine à voyager.

Un moteur moderne pour la Stelvio

Que les fans de Moto Guzzi se rassurent, c’est toujours un bicylindre en V monté transversalement qui anime cette moto.

En revanche, il est conforme à la norme Euro5+ et n’a rien à voir avec celui de la V85TT avec son charme désuet. Le V-Twin de 1042 cm3 de notre Stelvio délivre 115 chevaux à 8700 tr/min et un couple de 105 Nm à 6750 tr/min.

Ce sont des régimes assez élevés pour une Moto Guzzi mais les performances sont là avec ce moteur à refroidissement liquide et 4 soupapes par cylindre.

Il est accompagné d’une boîte à 6 rapports optimisée pour ce trail nous confie la marque, et d’un embrayage anti-dribble avec un shifter à la montée et à la descente qui se montre discret.

Si vous connaissiez les V7 et V85TT, le changement est radical dès les premiers tours de roues.

Polyvalente

Le moteur V100 de la Stelvio est moderne, souple en bas et vif en haut, plein sur les régimes moteurs les plus utilisés et bien entendu, l’électronique est de la partie pour proposer plusieurs modes.

Route et Tourisme peu différents, Pluie pour quand ça glisse un peu, Tout-terrain et surtout le mode Sport qui est le plus agréable parce qu’il est le plus vif sans être brutal pour autant.

C’est enjoué dirons-nous. Les adeptes des escapades sur les chemins apprécieront sans doute le mode tout-terrain qui déconnecte l’ABS à l’arrière et même les deux roues en maintenant la pression. C’est appréciable et assez rare sur des motos polyvalentes.

Accueil réussi et équipement enrichi

Qui veut voyager loin ménage sa monture et son ou sa pilote par la même occasion. C’est le crédo de notre Stelvio avec une selle confortable et pas trop large pour poser les pieds au sol facilement, un bon accueil pour le passager sur une belle selle avec deux poignées pour se tenir, des protège-mains et un pare-brise qui se règle électriquement sur 7 cm.

Il n’est pas très large mais il est suffisamment haut si vous mesurez moins d’1m80. On apprécie le léger basculement du moteur vers l’avant pour laisser de la place pour les genoux.

Niveau contrariétés, on peut aussi relever le talon droit de la botte qui vient toucher la protection du silencieux. Mais pour le reste c’est un sans faute avec une position naturelle et décontractée qui permet d’avaler les kilomètres.

Bien équipée

Beaucoup d’équipements sont là pour profiter du voyage.

On peut avoir un radar avant/arrière sur le plus haut niveau de finition qu’on avait pour cet essai, qui joue sur le régulateur de vitesses, les alertes d’angles morts et les alertes anti-collisions qui sont visuelles et sonores, c’est très pratique.

Tout le reste est de série sur la Stelvio : l’ABS et le contrôle de traction en courbe, modes de conduite, prise USB, écran TFT 5 pouces (lisible mais un peu petit), feux à LED, etc.

C’est vrai qu’il manque un vide poche et les poignées chauffantes de série sur cette voyageuse née, mais on appréciera sans aucun doute la facilité d’usage des comodos pour naviguer dans tous les menus.

Certaines marques pourraient s’en inspirer, c’est assez facile d’emploi.

Un moteur rond et disponible

Pour ce premier galop d’essai, on retrouve au guidon de la Moto Guzzi Stelvio, le moteur qui anime la Mandello S, rond, plein en bas, vif au-delà des 6000 tr/min et sans brutalité. C’est un régal d’avoir un moteur disponible sans excès capable de belles relances et d’une belle plage d’utilisation.

Il est accompagné d’une boîte qui est agréable elle aussi, avec un shifter qui reste discret. A son aise sur les grands axes et même en ville, on peut regretter le manque d’appuis sur le train avant dans les enchainements rapides.

L’assiette est parfaitement équilibrée, c’est confortable mais ce n’est pas très incisif en entrée de courbe. Le freinage n’est pas brutal à l’image d’une machine où tout est progressif et équilibré.

Même si la Stelvio se satisfait d’une certaine sportivité, on l’apprécie en croisière à bon train ou dans un esprit plus bucolique.

L’ergonomie est parfaite et la machine agréable. Moto Guzzi nous propose une belle moto, parfaitement homogène, pour attaquer la saison 2024 à 16499€ en version de base et 17299€ si vous voulez les radars à l’avant et à l’arrière.